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Depuis le début des années 2000, le monde du travail et la gestion des talents connaît d’importantes évolutions. Voici 3 chiffres structurants dans la relation Employeur/Employé, dont le modèle actuel devra nécessairement évoluer pour s’adapter aux comportements des Talents des générations Y et Z, qui représentent une part importante de l’emploi aujourd’hui, mais encore plus demain.
👉 C’est la durée moyenne en poste pour des personnes en CDI, parmi 27 entreprises interrogées par komin.io en France entre juin et août 2019(grands groupes/PME/startups ou scale-ups, tous secteurs confondus). Aux USA, parmi les 10 plus grandes entreprises technologiques, ce chiffre est porté à 1,5 an !(source Payscale 2018) #turnover #onboarding #offboarding
En 2019, lorsqu’un candidat signe un contrat de travail, il ne s’agit ni d’un contrat de mariage avec l’entreprise, ni d’une promesse de fidélité. En réalité, l’employeur et l’employé concrétisent le souhait de faire un morceau de chemin ensemble, mais l’employeur doit rester lucide sur le fait que cette union reste libre. S’il est peu probable que le collaborateur ne quitte “le foyer”(pour rester dans la métaphore :)) avant 18 mois, pour éviter d’avoir à expliquer un trou dans son CV, l’employeur doit avoir à l’esprit qu’à partir de cette échéance il doit penser au renouvellement du poste, en préparant le recrutement et le le module de formation/montée en compétences du futur collaborateur. #knowledgemanagement #sharingisthenewlearning
👉 C’est la part des jeunes français qui estime qu’il sera normal d’ici 2027 de cumuler plusieurs activités professionnelles ! (source Revolution @work/Ipsos 2017)
Il y a quelques années, le phénomène des “slasheurs” émergeait, c’est à dire des personnes qui exercent plusieurs activités en même temps, par choix (désir d’autonomie, désir d’organisation personnelle, etc.) ou par nécessité(travail à temps partiel/complément de revenu, etc.). Si une part infime de la population active se comporte en “slasheur”, ce chiffre laisse penser que cette part augmentera considérablement d’ici moins de 10 ans. Sans aucun doute cette composante aura des conséquences sur la gestion des talents. Ainsi, les entreprises devront apprendre à composer avec des collaborateurs dont le comportement sera très probablement différent de ceux mono-actifs, la culture restant un socle fondamental de l’engagement. #slasheur #slasher
👉 C’est la durée moyenne estimée par Oxford Economics pour qu’un collaborateur soit pleinement productif, c’est à dire qu’il ait fini de “monter en compétences”. Soit 6 mois de montée en compétences (source Oxford Economics “The cost of brain drain”) !
D’ici quelques années, si ces 3 chiffres se combinent, alors le volume des entrées/sorties de collaborateurs dans les entreprises augmentera considérablement et il sera compliqué de maintenir un niveau de performance égal avec un délai de montée en compétences de plus de 6 mois !
Il est fondamental que les entreprises réfléchissent dès à présent à la façon dont elles peuvent faire évoluer leur modèle managérial et la gestion de leurs Talents ; celles qui décideront d’adresser cet enjeu le plus tôt disposeront alors d’un véritable avantage concurrentiel face à leurs concurrents. Il est souvent difficile de décider de désinvestir un peu de son temps sur les problématiques court termes et de se pencher sur des sujets dont l’horizon de temps est plus lointain, et c’est complètement normal compte tenu des standards de réactivité qui nous sont imposés ou de notre attention un plus diffuse depuis l’avènements d’outils comme les réseaux sociaux. Porter trop d’attention sur le court-terme revient à “faire l’autruche”, ou à se comporter en “pompier pyromane”, dont les résultats contre-productifs sur le long terme ne sont plus à démontrer.