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Le gaspillage de la nourriture, de l'électricité, de l'eau est aujourd'hui au centre des préoccupations économiques et sociales, les entreprises ont donc un rôle majeur à jouer. Pourtant, le gaspillage ne concerne pas que des ressources matérielles, au contraire, il y a un vrai sujet autour du gaspillage des ressources intellectuelles. À chaque arrivée d'un collaborateur, l'entreprise créé de la connaissance mais à chaque départ une majeure partie de cette connaissance se perd, il y a donc un véritable gâchis !
Toutes les entreprises, qu’elles produisent des biens ou des services, ont besoin de ressources qui peuvent être des usines, des machines, des matières premières ou de l’énergie. Depuis l’époque de Ford, le dogme est : produire plus, plus rapidement. Les avancées technologiques ont permis d’optimiser l’utilisation de ces ressources afin de gagner en productivité, mais cette course effrénée à la productivité n’est pas sans conséquences. Le gaspillage des ressources est en effet un véritable enjeu et de nombreux secteurs sont au cœur de cette mauvaise utilisation des ressources. Le secteur du textile par exemple utilise une quantité impressionnante d’énergie, notamment de l’eau, pour produire de multiples tissus dont la plupart seront éliminés au cours de la production (les pertes). Ce gaspillage des ressources est cependant grandement remis en question et s’inscrit de plus en plus dans les principaux engagements des entreprises.
Des entreprises innovantes ont d’ores et déjà entamé le pas de l’anti-gaspi, l’anti-gaspi vestimentaire comme avec Vinted qui permet de revendre les vêtements que l’on ne porte plus au lieu de les laisser prendre la poussière dans nos placards. On peut également citer Too Good To Go (cocorico 🇫🇷 ) qui agit directement contre le gaspillage alimentaire en proposant aux restaurateurs de vendre leurs invendus et leurs restes à des particuliers.
Ce type d'initiatives montre que l’anti-gaspi des ressources est possible dans notre modèle économique actuel, nous sommes désormais dans l’ère du “produire mieux” et non “produire plus”. L’anti-gaspi prend une place de plus en plus importante dans les engagements des grandes entreprises et ne se limite plus à quelques entreprises innovantes. Sodexo, le leader de la restauration d’entreprise, a par exemple mis l’anti-gaspi alimentaire au cœur des ses préoccupations et s’engage à limiter au maximum la surproduction de nourriture. Pourtant, que ce soit dans les petites entreprises comme dans les multinationales, il semble qu’une ressource soit toujours victime de gaspillage, une ressource pourtant essentielle au développement de l’entreprise même et du développement de la société d’une manière plus générale : les ressources humaines ou le capital humain.
Les compétences, les connaissances et les bonnes pratiques des collaborateurs sont une ressource d’une importance non négligeable pour les entreprises, pourtant il semble que nombres de ces ressources intellectuelles soient gaspillées. Pour chaque employé, l’entreprise crée et développe ce capital humain, c’est un réel investissement autant en argent qu’en temps qui permet de gagner en productivité sur le long terme. Le problème ? À chaque départ, c’est une perte nette que subit l’entreprise, puisque le collaborateur quitte l’entreprise avec une grande partie de ses connaissances et des ses compétences. Au mieux, ce collaborateur transférera une partie de cette ressource à son successeur grâce à une période de biseau mais dans la plupart des cas ce passage de relais, par manque de méthode et de moyens, est loin d’être efficace. Les entreprises investissent donc dans une ressource capitale pour leur développement mais elles n’utilisent pas de manière optimale cette création de valeur. Nous pouvons ainsi parler d’un gaspillage de connaissances qui est d’autant plus important dans les entreprises ayant un haut taux de turnover : plus il y a de rotations, plus la quantité de capital humain non-capitalisé se perd.
Alors que le gaspillage énergétique ou le gaspillage alimentaire sont désormais des enjeux bien connus et admis par la plupart, le gaspillage des connaissances semble laissé de côté. Selon The Panopto Workplace Knowledge and Productivity Report (2018) , les grandes entreprises perdent en moyenne 47 millions de dollars par an en matière de productivité parce que les connaissances ne sont pas partagées efficacement entre les travailleurs. Les entreprises ont donc tout intérêt à introduire le capital humain dans leur politique d’anti-gaspi des ressources puisqu’un véritable coût caché est désormais identifiable. Mais de quelles solutions les entreprises disposent-elles pour limiter au maximum ce gaspillage de connaissances ? Comment optimiser la création de connaissances opérée pour chacun de ses collaborateurs ? Chez Komin, notre réponse est la suivante : instaurer une économie circulaire des connaissances. Mais de quoi s’agit-il concrètement ?
Par définition, l’économie circulaire consiste à une production durable qui permet de limiter le gaspillage des ressources. Elle est appelée circulaire car les ressources ne sont pas “jetées” une fois que leur usage prend fin, bien au contraire, elles sont réutilisées afin de relancer une nouvelle phase de production : le cycle de production ne prend jamais fin, comme dans une boucle. Le but est est de donner une seconde vie aux ressources utilisées afin d’optimiser au maximum leur utilisation. Cela est particulièrement pertinent dans le cas des ressources rares, puisque grâce à l’économie circulaire, les entreprises peuvent utiliser plusieurs fois une même ressource, ce qui permet de réduire leur coûts tout en luttant contre le gaspillage.
Selon l’expérience d’un employé, ses connaissances peuvent avoir une valeur vraiment considérable et l’entreprise ne peut se permettre de voir cette richesse la quitter dans le cas d’un départ. Pourtant, aucun employé n’est éternel et le départ de ce dernier est inéluctable, alors autant prévoir des solutions pour récupérer un maximum de ses connaissances pour les garder dans l’entreprise. Pour cela, une économie circulaire des connaissances peut être appliquée afin de donner une seconde vie aux connaissances d’un collaborateur. Comment faire ? En les formalisant et en les transférant à son successeur et pourquoi pas aussi à d’autres membres de l’entreprise. Mais transférer une telle ressource n’est pas évident : il faut savoir quoi transférer, comment transférer et à qui transférer ? C’est à ce moment-là que Komin intervient !
Nous avons développé notre solution en partant du constat suivant : il y a un réel gaspillage des connaissances en entreprise puisque lorsque qu’un collaborateur quitte l’entreprise il part avec des savoir-faire, des tips et des informations relatives à son poste, des connaissances qui pourraient pourtant être transférées à son successeur afin de le rendre plus productif et plus facilement intégré à son nouvel environnement de travail. Alors que le manager passe beaucoup de temps à former chaque nouvelle recrue, Komin propose de faire cette passation intuitivement et efficacement. L’employé sur le départ formalise, à l’aide de vidéo, de podcast et de documents, ses connaissances formelles et informelles directement sur notre plateforme en ligne afin de les transférer directement à son/ses successeurs. Ainsi, le manager gagne du temps lors de ces divers transitions et la nouvelle recrue bénéficie d’un véritable passage de relai alors même que son successeur a déjà quitté son poste, puisqu’il n’est pas rare d’avoir parfois plusieurs mois de battements entre le départ d’un collaborateur et l’arrivée de son successeur. Pour les fins de contrats (CDD, CDI, alternances/stages), les mobilités internes, les départs en congés parentaux et les départs en préretraite, Komin s’engage dans l’anti-gaspi des connaissances. Les connaissances ne quittent plus l’entreprise mais se transfèrent et se développent grâce aux différentes personnes se succédant à un poste, c’est une véritable boucle vertueuse.